Editorial Competencia desleal La operación ‘Emperador’, ordenada por la Audiencia Nacional, ha sacado a la luz un entramado de negocios chinos cuyo objetivo era el blanqueo de capitales. Parte importante de la trama la formaban establecimientos de venta al detal, como los que tenemos al lado de casa. Aunque pueda hablarse de excepción y de que la mayor parte de los ba- zares chinos cumplen con la legalidad, la magnitud de estas redes ilícitas ya nos sorprende en estos momentos cuando todavía queda mucho por desvelar. La actividad de los establecimientos, ahora investigados, no era pues la meramente comercial, por lo que su interés se centraba en vender el má- ximo volumen para facilitar y acelerar las operaciones de blanqueo.A esto se sumaba el incumplimiento de cuestiones laborales con sus empleados o el impago de impuestos. No es de extrañar que sus precios fueran in- creíblemente bajos. De entre los sectores, el más perjudicado por la competencia desleal de los comercios asiáticos es el de la confección, ya que en este grupo se encuentran establecimientos dedicados exclusivamente a artículos de moda textil y, en los bazares, una parte importante de su superficie la ocupan las prendas. Lo que allí se vende, por lógica, lo dejan de vender cientos de comercios legales que se ven agobiados por el descenso de la demanda y, en muchos casos, tienen que cerrar sus puertas o prescindir de sus empleados, aumentando así las listas del paro.Y, por supuesto, están los confeccionistas que padecen un mercado interior cada vez más con- traído. Sobre la operación ‘Emperador’ hace falta añadir que tiene un lado muy positivo. Demuestra que las autoridades están atentas en lo concerniente a la persecución del fraude. Separar el grano de la paja es muy conve- niente en la actual sociedad multicultural. La comunidad china está tam- bién interesada en que se saquen a la luz las irregularidades de algunos de sus compatriotas para que no se estigmatice a todo un colectivo.Trans- parencia es lo que el ciudadano demanda. A partir de ahora se confiará más en que los comercios chinos están sujetos a la ley, porque lo cierto es que hay miles de empresarios de esta procedencia que comercian lim- piamente y dan ejemplo con su predisposición al trabajo. Editorial Concurrence déloyale L’opération ‘Emperador’, ordonnée par le haut tribunal espagnol qui a pour nom Audiencia Nacional, a mis en lumière un réseau occulte de commerces chinois dont l’objet était le blanchiment de capitaux. Une grande partie de cette trame se composait d'établissements de vente au détail, comme ceux que nous avons tous à deux pas de chez nous. Bien qu’on puisse parler d’exception et que la plupart des bazars chinois soient respectueux de la légalité, l’ampleur de ces réseaux illicites a de quoi surprendre, d’autant qu'il reste encore beaucoup à révéler. L’activité des établissements mis en examen n’était donc pas purement com- merciale, aussi avaient-ils intérêt à vendre autant de volume que possible pour faciliter et accélérer les opérations de blanchiment.Ajoutons à cela qu’ils ne respectaient pas leurs obligations patronales envers le personnel, pas plus qu’ils n’acquittaient leurs impôts. Pas étonnant que leurs prix aient été incroyablement bas. De tous les secteurs, la confection est celui auquel la concurrence déloyale des commerces asiatiques porte le plus grave préjudice. En effet, au sein de ce groupe, on trouve des établissements consacrés exclusivement aux arti- cles de mode textile et, dans les bazars, une bonne part de la surface est oc- cupée par les vêtements. Ce qui s’y vend, logiquement, les centaines de commerces légaux pris à la gorge par la chute de la demande en sont privés et, bien souvent, doivent fermer leurs portes ou se passer des services de leurs employés, grossissant ainsi les statistiques du chômage. Au demeurant, il y a aussi les fabricants, dont le marché intérieur ne cesse de rétrécir. Au sujet de l’opération ‘Emperador’, ajoutons qu’elle présente tout de même un aspect fort positif. Elle prouve en effet que les autorités sont vigilantes en matière de répression des fraudes. Dans notre société multiculturelle, sépa- rer le bon grain de l'ivraie est tout à fait opportun. Pour éviter de stigmatiser le groupe tout entier, la communauté chinoise a tout intérêt, elle aussi, à ce que les irrégularités de certains de ses compatriotes soient révélées au grand jour. Le citoyen exige de la transparence. Dorénavant, les commerces chinois lui inspireront davantage confiance, tant il est vrai qu’ils sont des mi- lliers à commercer honnêtement et à donner l’exemple par leur prédisposi- tion au travail.